jeudi 24 mai 2012

Le dimanche, c'est le tour des toros (IV).

La ganaderia Vicente Ruiz : 

Vicente Ruiz, le Ganadero
Cette année encore, l'équipe de Rugby y Toros met tout en place pour respecter sa vision de la novillada. D'abord en participant à la découverte de ganaderias peu connues. Il en fut ainsi avec les novillos de Pedres, de Joselito, de Rollanejo, du Freixo, ou de Urcola voire également avec ceux de Javier Sanchez Arjona, que l'on recroise maintenant très régulièrement. Mais également en se tenant au plus près de l'actualité des novilladas pour monter le Cartel le plus chaud possible,... nous y reviendrons.

 La ligne de conduite des organisateurs est donc de présenter aux spectateurs un lot de novillos ayant de la présence sans être terrifique (nous ne sommes ni Vic, ni Céret ; ce qui n'empêche pas que certains novillos ayant foulé le sable de Jean Sango eurent pu sortir dans certaines arènes classées en première catégorie) et qui puisse permettre à des apprentis toreros de prendre confiance afin de livrer le meilleur d'eux-mêmes.

Fernando, le mayoral

Pas loin de Trujillo, à Garciaz (Cacéres), dans la dehesa extremeña, se trouve donc la Ganaderia de Vicente Ruiz qui  rachète en 2005 la ganaderia de Alibio Hernandez, dessine son nouveau fer et en refond entièrement les bases du troupeau par l'achat de 130 vaches et de 1 semental à Francisco Medina, propriétaire de El Ventorillo puis, plus tard, d'un second reproducteur à Domingo Hernadez (Garcigrande).




C'est par Aficion que Vicente Ruiz a fondé cet élevage et il est entouré par son fils, Vicente, et son gendre, Santiago, ancien novillero. Les tientas sont réalisées avec une grande rigueur et Jose Prado "El Fundi" s'y entraine régulièrement.

 
En 2011, Vicente Ruiz a obtenu les prix de la meilleure novillada à Humanes, Fuentelabrada et Villalba del Rey. Les bons résultats de la ganaderia et la régularité de ses produits dans les novilladas "sérieuses" des environs de Madrid et Tolède on conduit l'éleveur à envisager sa présentation en France ; il fonde de grands espoirs sur le lot qui sera combattus à Captieux.



En cherchant dans les articles un peu plus bas, vous trouverez la vidéo (filmée en février... il y a donc 4 mois... et en 4 mois, ils changent les petits) des 8 novillos qui embarqueront mardi pour la France.

1993 – 2017, 24 ans de RUGBY y TOROS ! 1999 – 2017 18 ans de Novillada avec picadors

Voilà près de 25ans qu’une équipe de dynamiques bénévoles sous la houlette du président André DURANTAU (Président fondateur auquel a succédé, 4 années durant, Stéphane PELERIN relayé aujourd'hui par Stéphane BRETHES), organise au cœur de l’Aquitaine une fête conviviale autour de deux passions majeures du Sud-Ouest : le monde du rugby et celui de la tauromachie s’y rencontrent autour de leurs valeurs communes, pour ce qui est devenu le rendez-vous traditionnel du 1er week-end de juin (le second si Pentecôte tombe le premier).



Ce pari audacieux lancé en 1993 et réussi dès la première année, la création d’un concept par l’association de deux thématiques complémentaires, fera école par la suite dans d’autres villes ou ferias.

Au fil des années, le premier tournoi de rugby à caractère local, s’est transformé en rencontre incontournable pour le rugby aquitain. La journée du dimanche, s’est imposée dans le calendrier des dates taurines du sud-ouest comme un rendez-vous de qualité : la ville de Captieux a été récompensée en 2000 en recevant le prix « Traje de Oro » décerné par un jury de medias à la meilleure plaza de novilladas du Sud-ouest.



A Captieux, la tradition taurine remonte à 1963 et débuta par des novilladas sans picadors dont la 2ème , en 1964, permit à Paquirri et son frère Riverita, arrivés de Cadix dans une Traction 7, de faire leur présentation en France. En 1966 on déplora l’effondrement des arènes après un « derby » avec la localité voisine de Grignols au cours d’un inter-villes fort « disputé » et c’est en 1990 que furent construites les nouvelles arènes Jean Sango (les seules arènes fixes de Gironde).



En 1993, l’enthousiaste et persévérant André DURANTAU, aidé par son « pack » de bénévoles et Michel BERTRAND, relançait le mouvement à l’occasion du soixantième anniversaire du S.C.C. (Sporting Club de rugby de Captieux) par l’organisation d’un festival avec picadors. Le Comité des fêtes et le Club Taurin Ricard s’unirent à cette première équipe l’année suivante pour organiser cinq autres festivals au cours desquels défilèrent des grands noms de la tauromachie : Tomas CAMPUZANO, RUIZ MIGUEL, Victor MENDES, CHAMACO, Juan MORA, Richard MILIAN, DENIS LORE, Damaso GONZALEZ, etc. Puis c’est en 1999 que fut organisée la première novillada avec picadors de l’histoire des arènes Jean Sango.



Depuis mars 2001, les aficionados au ballon ovale et à la corrida se retrouvent en hiver lors d’une soirée de gala « La Nuit RUGBY y TOROS » au cours de laquelle ont été reçus des invités prestigieux : Pierre ALBALADEJO, Bernard LAPORTE, Jean-Pierre RIVES ainsi que les maestros PEDRES et JOSELITO, l’éleveur VICTORINO MARTIN pour ne citer qu’eux.



Aujourd’hui, ce qui était au départ un jour de fête est devenu une féria se déroulant du vendredi au dimanche : les tournois de rugby à VII, les expositions d’artistes, les groupes musicaux variés, les animations pour les enfants, un campo de feria, des bodegas et des repas gascons, préparent l’évènement majeur du dimanche avec en apéritif une tienta matinale publique et gratuite (une innovation apparue en 2001) : la novillada avec picadors.